Auto-éditions / L'art du dessin

Pages :
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10

 

Discernement II : Plans de lecture

Nous démontons ici une image en plusieurs plans non exhaustifs, mais essentiels au discernement. Ces champs d’observation différents rendent possible la lecture une image par succession d’attentions. Ce chapitre a pour objet d’amener le regard du lecteur au delà des premiers obstacles de l’apparence et de l’anecdote.


— L’apparente réalité : Un grand nombre d’amateurs ne savent pas s’aventurer plus loin que sur la simple reconnaissance de la ressemblance. Cela au point qu’ils sont perdus lorsque l’aspect de l’œuvre n’est plus conforme à ce qu’ils comprennent de la réalité. Ce premier constat immédiat “c’est ressemblant” est-il satisfaisant?

— Anecdotique : Ce plan est celui qui s’approche de l’idée de la littérature. C’est un champ d’observations où une histoire nous est racontée. Voici tels objets, tels personnages, qui font telles choses. C’est ici le domaine de la figuration. Il semble que ce soit le seul aspect qui intéresse les guides dans les musées. Exemples : une cruche, un cheval, un homme assis, un chapeau... Ce plan de lecture est le plus facile d’accès, et trop souvent le seul aspect compris par le tout public. Trop souvent le spectateur a besoin que lui soit souligner la compréhension de l’image par un commentaire écrit ou parlé ou encore par l’aide d’une légende afin de soutenir un sens de l’observation défaillant. La ”lecture” d’une image n’est pas aussi facile que l’on pourrait l’imaginer, pas si simple donc de poser des mots par soi-même sur une image qui est par définition muette. Le regard à besoin de faire un travail de ”décodage”, avec l’aide de nos références apprises, nos codes culturels, nos qualités d’observation et d’imagination, nos expériences psychologiques.

— La poétique, la pensée : Le mot “Anecdotique” est un peu péjoratif, mais il indique des domaines en opposition avec l’idée de la Peinture. Mais la pensée littéraire est riche d’aspects qui sont des moyens importants pour le peintre. Ce petit chapitre est ici ajouté au précédent pour situer un plan de lecture où l’on mesure les possibilités de puissance des aspects littéraires : la poésie, la pensée. Dans les rencontres, les contrastes des éléments anecdotiques choisis et mis en scène, se dégagent une poésie, des idées qui en découlent. La pensée est une ligne qui circonscrit et relie tous les aspects de l’œuvre, chacun des plans de lecture décrits ici, tous les moyens de l’artiste.

— Technique : L’intérêt pour les matériaux utilisés par l’artiste, les procédés, les outils constituent ce champ d’observations.
Exemples : peinture à l’huile, céramique, vitraux, photographie...

— Plastique : ”Plastique” vient de ”plastéi” qui signifie ”matière à tordre”. Les ”Arts plastiques” couvrent les diciplines du peintre et du sculpteur et se distinguent ainsi des autres arts non-visuels comme la musique, la littérature... Nous parlons dans ce chapitre des aspects abstraits de l’image. La composition des formes et des couleurs, la lumière et l’espace, tout ce qui est purement visuel. Les éléments plastiques sont les adjectifs et les verbes qui constituent le langage proprement dit de l’artiste peintre ou sculpteur. Une œuvre figurative est constituée de sa part abstraite, visible ci l’on parvient à oublier ce qu’elle raconte. Cette part est inévitable, le peintre se doit d’organiser les surfaces, les lignes, les matières, les couleurs, il nous parle avec la lumière, l’éspace, les volumes et avec des rythmes. Il gère obligatoirement un tableau abstait, en quelque sorte caché derrière le tableau figuratif. L’art abstrait est une ”école” qui exclut toute forme pouvant faire référence à une ressemblance. De la peinture à l’état pur. Exemples de déscriptions plasiques d’une image : un clair obscur, une couleur chaude, des touches légères, des barres verticales, un déroulement de courbes. Nous décrivons là les éléments contraires à ceux concernés par le plan anecdotique et litteraire des choses. C’est un domaine plus proche de la musique que de l’histoire racontée. C’est une musique qui s’écrit dans l’espace et non pas dans le temps. L’espace pourrait être comparable aux rythmes, les couleurs aux notes, les formes à la mélodie, les matières aux timbres des instruments. Si notre tableau était une chanson, les paroles en seraient le plant anecdotique et la création musicale représenterai la ”plastique”.

— Intérieur : Il s’agit maintenant de sentiments, d’impressions, de caractère ou de pencées. Une expériance qui se lit derrière les formes ou entre les formes.
Exemples : l’épaisseur profonde d’un visage, un élan animal violent, une attitude tendre et lumineuse...
Vous comprendrez, j’éspère, tous ces découpages arbitraires, car tous ces aspects d’une œuvre sont profondéments liés.

— Le contexte : Ce dernier domaine d’observation considère ce qui est au-delà de l’objet-tableau. Le contexte géographique dans lequel l’oeuvre à été conçue ou le lieu d’exposition pour lequel il à été prévu. Le contexte culturel de l’époque de réalisation de l’oeuvre. Le contexte de l’artiste et de l’état de son cheminement et des contraintes économiques et sociales qui l’entourent.

 

 

Stages - Ateliers - InitiationsArt du dessin - Peinture à l'huile - Peinture à l’œuf - Gravure sur Lino - Couleurs

 

S U I T E

 


Yves Calméjane
Le site

Toute reproduction, représentation ou diffusion du contenu de ce site, en tout ou partie, sur quelque support que ce soit ou par tout procédé, est interdite.Le non respect de cette interdiction constitue une contrefaçon susceptible d'engager la responsabilité civile et pénale du contrefacteur.