Histoire des techniques de peinture
Romantisme et Impressionisme
Les néo-classiques comme les modernes se distinguent par leur ignorance technique. Le non respect des délais de séchage entraine craquelures, fugacité des pigments, noircissements et crevasses. L’usage immodéré de l’huile entraîne quant à lui le jaunissement des couleurs.
Les couleurs broyées à l’huile, prêtes à l’emploi, sont apparues chez des “broyeurs de couleurs” au XVIIème siècle. “L'association hollandaise des couleurs à l'huile” initie en 1664 la première fabrique de couleurs “Old Holland”. Il faudra attendre 1829 pour que soit installée à Brest la machine à broyer les couleurs inventée par Bouvier. Certains pigments comme la laque de garance sont toujours broyés manuellement jusque dans les années vingt. C’est au XIXème siècle qu’apparaît le tube de métal.
La composition de la peinture évoluera au profit des contraintes industrielles et aux dépens de la qualité. Les industries fabriquent et broient les peintures avec des huiles crues, évitant un séchage trop rapide dans les tubes. La matière trop collante des liants d’huile de lin pure (pressée à froid) oblige le fabricant à remplir manuellement et un à un les tubes.
Les restaurateurs sont les médecins de la couleur. Contrairement aux idées reçues, la restauration des peintures est un métier séculaire. C’etait autrefois à des artistes peintres qu’était confiée cette tâche consistant à remettre les œuvres au goût du jour. Ce n’est qu’à partir du XIIIème siècle, qu’est pris en compte le style propre à l’époque de sa réalisation. Depuis le XXème siècle, les traitements sont rationalisés et dans les années soixante dix apparaissent des formations aboutissant à un diplôme reconnu par l’État. L’art du restaurateur aborde de nombreux domaines : historique, stylistique, technique, scientifique. Il connaît la technologie et la chimie des matériaux constituant les peintures anciennes comme modernes.