Couleurs contemporaines
L’art de l’époque La facilité des échanges commerciaux planétaires et l’attitude post-coloniale permettent des ouvertures culturelles entre civilisations.
Comme tout “produit”, le peintre s’est engouffré dans des logiques de communication de masse, au risque d’acquérir la notoriété par le scandale. Le marché de l’art s’est soumis aux lois de plus en plus virtuelles de la planète spéculative. À l’Ouest la publicité et à l’Est la propagande officielle affichent leurs couleurs sur les avenues.
L’artiste contemporain pourrait se réduire à un simple utilisateur des matériaux, des technologies et même des déchets du monde industriel. La chimie moderne allège les contraintes des peintres : dilution aqueuse, nettoyage facilité, séchage rapide, superposition sans contre-indication après séchage complet. La compétence du peintre, largement dépassée par la performance du chimiste, s’abandonne avec confiance à son fournisseur préféré.
Le XXème puis le XXIème siècle sont marqués par l’émergence de découvertes collectives sous la signature d’un nom de laboratoire ou d’une marque. L’industrie du cinéma, travail d’équipe, est un art majeur de notre temps. Les écrans sont devenus le nouvau support de la couleur, le pigment d’aujourd’hui est numérique. | Histoire des techniques de peinture
Romantisme et Impressionisme
C’est en 1843 que Redtenbasher découvre le moyen d’obtenir l’acide acrylique. Les premières peintures acryliques pour artistes sont proposées aux États-Unis entre 1936 et 1949 (Magna, Liquitex). La famille des polymères recouvre les matières plastiques, obtenues par distillation des produits pétroliers, elle est représentée pour la peinture par deux groupes de résines : le vinyl et l’acrylique. Ce sont des esters, combinaison d’un alcool et d’un acide. Ils durcissent par polymérisation (éléments de base soudés ensemble pour former une molécule ou chaîne).
Le recul manque pour évaluer la durée de vie des peintures à base de produits pétroliers. Déjà, des œuvres contemporaines se détériorent progressivement. Mauvaise application, jeunesse du produit ? Il n’est pas facile d’être bon partout car l’écologie qui nous concerne également nous signale qu’un sac plastique mettra mille ans à disparaître dans la nature.
C’est pour une grande part dans le secteur de la carrosserie automobile que s’inscrit le développement des liants et des pigments les plus modernes. Dans les domaines des polyuréthanes, des polyesters et des époxydiques, les processus d’élaboration et les proportions sont impératifs et absolus.
Le polyuréthane est une particule organique qui entre dans la fabrication des matériaux dérivés du plastique. Il a été découvert vers 1937 par Otto Bayer. On distingue trois types selon la destination finale. Les acryliques hydroxylés, les polyesters, les alkydes (polyesters modifiés). Les laques polyuréthanes sont en général à double composant (résines polymère et réactif).
L’époxy est la technologie exploitée par la société BMI. Cette mise en œuvre est trop contraignante en équipement pour être sérieusement utilisée directement dans le monde de l’art. Le terme exact est “polyépoxyde” mais il est admis de parler d'époxyde et, par abus de langage, d'époxy. Les polyépoxydes sont basés sur un groupe moléculaire où un atome d'oxygène forme un pont entre deux atomes de carbone. Les résines thermodurcissables sont apparues sur le marché en 1940 et présentent de bonnes propriétés mécaniques, une bonne tenue en température, une très bonne résistance chimique, un faible retrait et une très bonne adhérence sur de nombreux matériaux. L'époxy est à la base de puissantes colles et de fortes résines.
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