Rêveries 5 : Voyage imaginaire à la source
Les réponses sont-elles loin de nous, vers nos origines ? Je n’ai aucune compétence au sujet de la préhistoire, simplement j’ai trop fréquemment rêvé sur le sujet, exploitant la moindre information. J’ignore également si mon imaginaire peut ouvrir des portes, ou si ces choses ont déjà fait l’objet de spéculations.
Quand “l’agréable” s’ajoute à “l’utile” : L’humanité qui invente à des fins utiles se comprend. Que l’humain y ait ajouté du plaisir et du “beau” c’est déjà plus mystérieux. L’idée d’inventer seulement dans le but du “beau” est une continuité logique, c’est une explication simple au sujet de l’art mais qui nous laisse sur notre faim. C’est à se demander si les réponses ne seraient pas aussi banales que ces trois étapes. Peut être est-il ridicule de chercher midi à quatorze heures ? Si l’art est ce triple empilement dont le dernier niveau est détaché de son origine, est-il suffisamment fondé pour offrir un avenir sans fin et sans limite ? La forme absolue de l’utile et de son ergonomie mathématiquement pure est-il donc la mort de l’art ?
Quand l’art était à l’état naturel : L’humanité a-t-elle collectionné, dés son origine, les beautés offertes telles-quelles dans la nature ? (une plume, une pierre précieuse, une aile de papillon...) Cette hypothèse ne nous dit pas pourquoi l’homme détient cette qualité d’admirer, mais nous raconte que cet humain aurait donc été tout d'abord “amateur” d’art naturel ? La nature est-elle un professeur d’art ? Imaginons ensuite que nos ancêtres aient simplement arrangé les objets naturels. En troisième lieu, l’homme aurait finalement, selon une continuité logique, modelé et inventé par lui-même. Si la ‘Nature” est le fondement de l’activité artistique, on peut supposer que la mort de l’art pourrait survenir avec la fin des mystères liés à la nature et à la vie. La science peut-elle tuer l’art et la philosophie ? Doit-on choisir une de ces deux versions déclinées en trois phases ?
Il me semble que notre première idée ressemble à un début de l’histoire du design, des arts appliqués et de la décoration, tandis que le deuxième scénario ressemble plus à un début d’histoire de l’art. Cette dernière hypothèse a une parenté avec ce que j’ai entendu de l’utilisation de branches et de cailloux par les premiers hommes avant d’inventer les outils; l’origine de l’histoire des techniques. C’est également un scénario en trois phases, l’intermédiaire étant la modification des objets naturels. La qualité commune pour gravir ces différentes histoires (décoration, art, technique) est un sens de l’observation auquel on ajoute de l’invention et de l’imagination. Il a fallu une autre originalité à l’être humain, le pouvoir de transmettre un savoir-faire de générations en générations; mais, sans éducation pas d’humanité.