Rêveries 5 : Voyage imaginaire à la source (suite)
La femme, origine de l’évolution humaine. L’homme est-il un solitaire que le groupe à conquis, ou une meute originelle s’est-elle défendue contre un individualisme grandissant ? Quelque soit la version, je crois que l’humain a évolué par le côtoiement de l’homme par l’homme. Les moeurs d’une meute sont une chose, le rapprochement des intimités en sont une autre. Les creusets qui sembleraient avoir rapproché les individus les uns des autres, créant ainsi les conditions d’évolutions humaines, s’imposent aisément. Il s’agit de l’enclot d’une famille puis du groupe.
Le petit des premiers homo érectus est lent à se rendre autonome et demande beaucoup de soins et d’attention. “Naissance prématuré du nourrisson, et une évolution du cerveau laissant place a plus d’apprentissage que de réflexes inné”. L’enfant, exceptionnellement dépendant comparé aux autres espèces, à contraint la femme à un long apprentissage de son talent maternel. Cette proximité a conduit la femme a une évolution d’avance sur l’homme. Cet accompagnement du petit de l’homme à crée les conditions de la constitution d’un premier noyau social singulièrement humain : la mère et l’enfant. Car un des fondements de l’humanité, c’est l’amour, ce premier attachement réciproque.
L’instinct maternel, chez l’animal, ressemble à un automatisme qui s’achève avec l’autonomie du petit ou avec son intégration dans le groupe. Si comme dans la chanson, “la femme est l’avenir de l’homme”, la femme est en premier lieu “l’origine de l’homme”. C’est la mère qui est l’origine de l’éducation de la fille comme du garçon. La révolution la plus ancienne que j’imagine consiste en ce que le mâle, allant ainsi au-delà de son rôle de simple géniteur, se soit joint durablement à ce noyau nucléaire devenu: “père, mère, enfant”. Je pense que la femme à “inventé la famille”, de façon bien naturelle, en éduquant le garçon pour qu’il soit à-même de jouer un rôle dans le foyer. Selon mon sentiment, la naissance d’une conscience de paternité chez le mâle est insufflé par la femme. C’est un apport majeur de la singularité humaine. La paternité est proche de l’acquis. L’apparition de cette organisation familiale induit des contraintes dépassant les intérêts individuels, et constitue un contexte particulièrement formateur. Je suppose que c’est avec ce premier “organisme social” qu’apparaissent les premiers aménagements de l’environnement humain (Papy, un mari bricoleur ?).
Le regard que pose l’homme sur la femme est semblable à celui qu’il pose sur la nature, car l’homme est bien plus synthétique, originellement contrarié dans ses instincts. Ève a modelé à son image notre ancêtre Adam.
L’homme n’est pas totalement civilisé car l’instinct amoureux féminin perdure en une attirance vers le mâle originel “prédateur”, le mâle d’avant les conséquences de son instinct maternel. Contradiction originelle difficile à comprendre pour l’homme. Elle a besoin d’un bon chasseur, d’un protecteur, mais aussi d’un bon père. La femme est-elle ”naturel” (c’est à dire en harmonie avec ses aspirations) et l’homme ”synthétique” (avec une identité en crise)? C’est un contexte psychologique qui rendrait le masculin en situation dominante dans un milieu non-naturel, organisé en clan ou en village. Les civilisations ressemble à des champs malheureux de revanches des instincts masculins.
L’activité artistique ressemble à un lien d’amour entre un artisans et la matière inerte dont il cherche à élevé le “physique” et le “mental”, comme un parent en vers son enfant. Le métier d’art est une continuité naturelle de cet amour fondateur de l’humanité.
Le génie humain a durant des siècles été attribué aux hommes, aucune raison pourtant interdit le génie créateur féminin. La fin de l’exclusion sociale des valeurs de la féminité est une conscience très récente.
C’est la véritable révolution que nous vivons aujourd’hui. J’ai vu dans ma rêverie l’avènement d’une humanité féminine et masculine assumé, avec dans son apogée, l’art du future...